lundi 10 mars 2014

Premieres foulées, sable....Roulant!!!

 

 Réunissez 65 filles de tous horizons, réveillez les au petit matin...Quelle probabilité pour qu'aucune ne se pause LA question du matin: "comment je m'habille aujourd'hui?"?
Eh bien oui c'est ça la sénégazelle, des exploits au quotidien!
Effectivement, après une douche minimaliste , fraîche et en plein air (ou pas...), nous avons toutes enfilé avec le même bonheur (et peut être un peu de fierté) le débardeur des gazelles dont nous rêvions depuis si longtemps! en plus, aujourd'hui, il sent bon (et ça, ça ne va pas durer!!)
Après un de nos magnifiques petits dej' les pieds dans l'eau, les yeux pleins d'un lever de soleil dont on ne se lassera pas de sitôt, c'est pleines d'enthousiasme que nous nous dirigeons vers notre première ligne de départ. Jean Michel nous annonce un parcours mi-sable mou, mi"roulant"....Nous apprendrons très vite à nous méfier de ce mot...et à en rire aussi!
Mais pour l'instant, l'heure est aux premières foulées, sur le sable de Simal... et comme prévu, l'émerveillement est au rendez vous!
Pendant que nos premiers pas nous éloignent doucement de Simal, toutes les petites fourmis de l'équipe hôtelière s'affairent pour déplacer notre campement vers l’île encore déserte de Sangomar qui s'animera ce soir de nos rires...et de quelques cris!mais pourquoi donc...suspens!!)
En attendant, un paysage de plus en plus riche se dévoile à nos yeux.De nombreuses gazelles, bien conscientes de leur chance, n'hésitent pas à s'arrêter pour profiter du paysage, prendre quelques photos, s'encourager les unes les autres... la magie opère, la course attendra!



Quand les doigts n'appuient   pas sur le déclencheur, c'est sûrement parce que l'on sait que l'image restera gravée en nous... c'est le cas de ce premier ravitaillement au pied du grand baobab où notre Martine nous attendait avec sa précieuse eau, à l'endroit où le chemin devient savane et où oiseaux et zébus deviennent les spectateurs distraits de notre course vers les enfants, vers le partage, vers les chants et les sourires.
Quand les premières cases apparaissent, l'effort n'est plus le seul à faire battre nos cœurs un peu plus vite.
Les premiers encouragements des villageois nous l'indiquent, elle n'est plus très loin la ligne d'arrivée que l'on a souvent imaginée.Et même si, assise dans un fauteuil en préparant ce projet, on pensait "pleurer en franchissant la ligne.. pas moi!!!", rien n'y fait, au rythme des sénéGaaaazel' sénéGAaaaazel' scandés par la haie des enfants, les yeux s'embuent et il ne reste plus aux plus pudiques que l'excuse bien peu crédible du grain de sable dans les yeux...mouais!
                                                                                               









l'accueil dans la cour de l'école de Samba diallo est à la hauteur de nos espérances, chants et danses font vite oublier à nos gambettes les10,7 km de sable et certaines ne sont pas longues à entrer dans la ronde
Les câlins des enfants, leurs sourires devant leurs pupitres garnis de crayons et autres cahiers, les merci des mamans et leurs encouragements à revenir l'année prochaine pour que leurs enfants continuent à bien travailler, pour celles dont les corps ont un peu souffert aujourd'hui, la motivation est facile à trouver!
C'est sûr maintenant, on sait toutes pourquoi on court et on a pas envie que ça s'arrête!







C'est donc riches de tous ces beaux moments (et de quelques secrets de femmes sénégalaises, mais ça... c'est secret!!!) que nous quittons Samba Diallo pour un retour plein de charme en charrette sous un soleil qui a eu le bon goût d'attendre la fin de la course pour nous prouver qu'ici il est bien le roi!!
La file des charrettes à gazelles s'allonge donc tranquillement en direction de Simal et c'est une belle récompense que cette marche lente et joyeuse à travers des paysages encore différents de ceux rencontrés à l'aller...évidemment, l'air de rien, le staff de la Sénégazelle est aux petits soins et nous offre tout le bonheur que le Sénégal recèle, histoire peut être de nous rendre un peu accro?
Et ça marche bien parce que si tôt dans l'aventure, beaucoup on déjà conscience qu'une semaine c'est trés court et qu'il faudra revenir...





Une petite heure de soleil, de savane, de salines, de mangrove et de sable plus tard, nous voici de retour à Simal ou nous attend un somptueux repas...ça devient une habitude qui ne nous quittera pas du séjour, merci  encore à cette merveilleuse équipe qui prend si bien soin des gazelles!!
D’ailleurs, si en lisant ces quelques lignes vous avez envie de l'un de ces coins de paradis du bout du monde, du dépaysement total, d'une absolue parenthèse... On a des adresses!!!
Mais assez traîné, cet après midi on déménage, direction l’Île de Sangomar, pour certains ici c'est l’île du diable, pour nous c'est juste un petit paradis!
Si notre destination est magique, le chemin qui y mène est lui un véritable enchantement!


On aurait bien aimé prendre plein de  photos pour faire un peu rêver mais voilà, le 4x4, ça bouge!!!
Alors il faudra se contenter de peu,  nous laisser notre petit jardin secret, et nous faire confiance:c'était juste trop beau!!!
A propos, avec les histoires de visa, le tourisme souffre pas mal au Sénégal, hors ils ont vraiment besoin de visiteurs et un sens de l'accueil hors du commun alors allez leur rendre visite... ça en vaut vraiment la peine!

Soleil, terre rouge, baobabs, salines, villages, zébus, grands espaces, bords de mer, on en a pris plein la vue!


arrivée à Pal marin village de pêcheur où règne une belle énergie

On se serait bien attardées un peu ici mais les pirogues nous attendent pour nous emmener sur notre île plus si déserte que ça...

                                   

 

Pendant notre première journée de course, nos hôtes se sont affairés pour monter un campement de ouf...
Au départ il y a juste du sable blanc (une petite langue de sable , dernier vestige d'une île autrefois habitée et qui abritait même une usine de sel, avant que la mer ne vienne tout engloutir)
Après quelques heures de travail, des tonnes de materiel, nourriture, matelas, fournitures scolaires entassés sur quelques pirogues, Voilà le résultat...notre "chez nous pour quelques jours!
notre première aperçue du campement

les sanitaires sont rudimentaires...mais si beaux!!!

Kimo monte la garde devant notre tente... on n'a pas fini de l'en remercier!!!!

nos tentes mauritanienne sont non seulement belles mais confortables avec ça!

La beauté du camp....avant que 65 gazelles n'y étalent linge, bagages, chaussures....
Très vite le camps prend vie, une vie à un autre rythme, d'autres habitudes, sans eau courante, sans réseau, sans "confort moderne" de quoi accéder à une autre forme de confort : le calme, le chant des oiseaux et de la mer, la lumière magique sans cesse renouvelée des levers et couchers de soleil.
Ici quand on demande combien de temps ça va prendre, on nous répond souvent : "le temps de faire les choses!" (on appelle ça le temps CFA!!).....ici, on comprend!!
Au fait pour tous ceux qui s’inquiétaient de savoir si nous

n'avons pas trop souffert de la chaleur....ça vous va comme réponse?
                                       
L'ile du diable? vraiment?
Aux cris qui résonnent ce soir et jusque tard dans la nuit, on peut ce demander si la légende n'est pas fondée!!!
En effet ce soir, en rejoignant leurs tentes, quelques gazelles vont se faire une belle peur!!!
Et oui l'ile n'est semble t'il pas si déserte qu'on nous l'avait laissé entendre!
on aurait du s'en douter en arrivant et en s’émerveillant de ce paysage de mangrove...qui dit mangove dit... crabe de mangrove! Et ceux là sont plutôt du genre maousse!!!!!Et nombreux avec ça!!!
On aura donc appris plein de choses passionnantes sur les crabes, les files et lesfilleset lescrabes aujourd'hui:
1:les crabes aiment le confort douillet des tentes...voire des matelas!
2: les filles n'ont pas peur des crabes...elles n'aiment pas les crabes...c'est pas pareil on vous dit!!!
3:les filles de la mer ça ne sait pas que prendre l'apéro à la plage... ça sait aussi comment on attrape un crabe!!! 
4: face à une attaque nocturne de crabe, un militaire même armé ne peut rien!!!
5:la politique du supplice pour l'exemple ne fonctionne pas avec les crabes, pour preuve, les totems de crabes morts à l'entrée des tentes n'ont servit à rien (bien essayé quand même!!)
6: une file qui n'aime pas les crabes (même si bien sûr elle n'en a pas peur!), ça peut crier jusque très tard (et très fort) dans la nuit!
7: définitivement et quoiqu'on en dise, à Sangomar, malgrès les invasions annuelles de gazelles , les crabes sont CHEZ EUX!!!!!!